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C’est en 1913 que Carl Jung évoque pour la première fois le concept d’introverti. Pour faire simple, l’introverti est versé vers l’intériorité alors que l’extraverti est versé vers l’extérieur de lui-même.

Le célèbre psychiatre suisse ne se doutait peut-être pas que ces appellations auraient fait couler des océans d’encre tant dans les écrits des recherches psychologiques que dans les articles journalistiques.

Ne me demandez pas combien d’articles y compris en gestion auront été consacrés à ces concepts. Encore dernièrement, le journal Les Affaires rapportait les écrits de Monsieur Karl Moore  à propos des dirigeants introvertis en rapport avec les employés, étant eux, extravertis.

Toutefois, j’invite le lecteur à éviter toute discrimination, positive ou négative dans la cote de popularité des individus en regard de ces deux types d’expressions humaines.

Les extravertis sont souvent vus comme des vedettes, des personnalités plus sympathiques, des gens plus positifs, plus joviaux, etc.

Les introvertis eux, sont souvent condamnés, par le vote populaire au buché. 

Ayant comme sombre réputation d’être plus taciturnes, animés d’un malencontreux scepticisme, leur prêtant un caractère négatif, bref, comme de vrais rabat-joie et saboteurs d’idées qui semblent exaltantes lorsqu’évoqués par leurs collègues extravertis.

Avec ma pratique comme consultant et expert en psychométrie, j’indique à nos clients qu’il n’y a pas en soi de bon et de mauvais comme dans la filmographie hollywoodienne habituelle.  De par cette intériorité, les introvertis ont cette recherche plus scientifique des faits, cette habileté de traiter les éléments techniques et ils ont un regard nettement plus quantitatif.

On pourra dire d’eux qu’ils ont un leadership de contenu, d’où leur scepticisme naturel et réservé face aux projets nouveaux n’ayant pas fait leurs preuves.

La justice de par sa recherche des preuves comme éléments crédibles d’accusation est clairement une pratique qui relève d’une culture d’introversion.  Les, «je pense», «je me suis laissé dire que», et les «il me semble» sont absolument prohibés dans les démonstrations judiciaires. La preuve doit être claire et précise.

Dans l’autre hémisphère humain, celui des extravertis, bien sûr, l’enthousiasme, le positivisme récurrent (le verre sera à moitié plein plutôt qu’à moitié vide) sont à la frontière limitrophe de la naïveté voire de la crédulité. Non, je n’ai pas encore lu ton rapport, mais il semble très bien, c’est du moins ce que je me suis laissé dire…

Sachons toutefois convenir que ceux-ci ont ce qu’il mérite d’être appelé un leadership d’influence, une volonté de mobiliser les troupes.

Ce qu’on serait tenté d’appeler un certain charisme.

Dans le monde des extravertis, on est davantage dans le qualitatif, dans l’impression et les perceptions.

À mi-chemin entre ces deux mondes, qui quelques fois s’entrechoquent, il existe ce qu’on appelle les ambivertis.
Tout comme certaines personnes habiles avec leurs deux mains, pas plus droitières que gauchères, les ambidextres vivent fort bien dans les deux univers.

Comme le disent nos clients anglophones, ils sont à la fois «task oriented» et «people oriented», ils se réfèrent jusqu’à un certain point aux éléments techniques et factuels, mais ils sont également à l’aise à influencer et…vendre l’idée, le concept comme certains scientifiques vulgarisateurs dont le regretté Fernand Séguin et Hubert Reeves.

La bonne nouvelle est que l’application MPO Personnalité est parfaitement en mesure de jauger de telles dispositions chez certains individus. La chose est moins fréquente, mais néanmoins probable.

À vous de le découvrir avec les outils MPO!

Auteur:

Daniel Huot, Président